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Marsha Forchuk Skrypuch
Marsha Forchuk Skrypuch

Enfant, Marsha Forchuk Skrypuch avait des difficultés d’apprentissage. Elle savait lire, mais elle ne comprenait pas vraiment le sens des mots et des phrases. Sa soeur l'aidait à faire ses devoirs et lui faisait la lecture au besoin. Marsha a ainsi réussi à « faire semblant » jusqu’en quatrième année. Le point tournant a été un test provincial qui devait être fait en classe, sans aide... Elle l’a échoué et a dû refaire sa quatrième année.

C’est alors que Marsha a décidé de s’attaquer à son problème. Elle s’est rendue à la bibliothèque publique et a choisi un long roman de Charles Dickens, Oliver Twist. Il lui a fallu un an pour le terminer… et elle n’a jamais cessé de lire depuis. Elle caressait désormais un nouveau rêve : celui de devenir auteure.

Elle a fait ses études en anglais et en bibliothéconomie, puis a voyagé en Europe tout en travaillant pour une entreprise de vente d’équipement industriel. Ce n’est qu’après la naissance de son fils qu’elle a réellement commencé à s’intéresser à la littérature jeunesse. Elle publiait des critiques littéraires dans un journal de Brantford tout en écrivant ses propres histoires. Il lui a fallu beaucoup de patience avant de réaliser son rêve, mais la chance et le succès ont fini par lui sourire. Elle a publié son premier livre en 1996.

En 2008, le président ukrainien a décoré Marsha de l’ordre  de la princesse Olga, en reconnaissance pour Enough, un livre décrivant la grande famine ukrainienne qui a coûté la vie à plusieurs millions de personnes dans les années 1930. En 2011, Enfant volée (Stolen Child) a reçu le Crystal Kite Award for the Americas en plus de figurer sur la liste Best books for Kids and Teens, du Centre canadien du livre jeunesse. Elle est aussi l’auteure de Cher Journal – Prisonniers de la grande forêt, un livre qui lui a permis de renouer avec ses racines ukrainiennes.

Marsha vit à Brantford, en Ontario.


Livre de Marsha Forchuk Skrypuch


Un mot de Marsha Forchuk Skrypuch

Quand j'ai lu Ma sœur orpheline de Jean Little, je me suis posé la question : pourquoi n'y avait-il pas de livres de ce genre quand j'étais enfant? Je me suis ensuite demandé : pourrais-je moi aussi écrire un roman de la collection Cher journal?

Quand on m'a demandé d'écrire Prisonniers de la grande forêt, c'était un rêve qui devenait réalité. Je suis bibliotechnicienne et auteure. Si vous ne le savez pas, cela veut aussi dire que je suis détective. Je découvre des secrets dans l'histoire et je leur redonne vie.

Ma famille avait un secret. Quand il était adolescent, mon grand-père a été prisonnier, au Canada, pendant la Première Guerre mondiale. Il n'avait pourtant rien fait de mal. Il était simplement né au mauvais endroit. Aussi malheureuse que cette expérience ait pu être, lorsque j'ai appris que des enfants avaient aussi été emprisonnés, j'ai voulu aller au fond de l'histoire. J'ai imaginé une jeune fille de 12 ans, Anya Soloniuk, et je me suis demandé comment elle aurait vécu l'internement.

Je suis d'abord allée à Montréal pour marcher dans les rues où mon personnage, Anya, aurait vécu avant d'être envoyée au camp. J'ai observé de vieilles cartes et autres documents afin de recréer son monde. Je me suis ensuite rendue à Spirit Lake et je suis contente de l'avoir fait. J'y ai trouvé quelque chose qui n'avait jamais été écrit dans un livre d'histoire. Lors de la construction du camp, le gouvernement canadien a forcé un groupe d'autochtones à quitter l'endroit qu'ils habitaient pourtant depuis des siècles. Cette information est devenue un élément central dans l'histoire d'Anya.

Ce qui est magnifique de la collection Cher Journal, c'est que chaque livre nous permet – aux auteures et aux lectrices – de retourner dans le temps et de lever le voile sur des secrets de notre histoire.

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