Gilles Tibo Irene Luxbacher
Gilles
et
Irene
L’histoire d’une
collaboration

Irene Luxbacher

Quel endroit vous a inspirée pour réaliser les illustrations? Certaines d’entre elles nous rappellent Montréal. Est-ce parce que Gilles vient de cette région?

J’avais Montréal en tête lorsque j’ai fait les illustrations. Et c’est aussi parce que Gilles est originaire de cette ville. Mais j’ai aussi pensé que l’architecture se prêtait bien à la singularité des personnages de cette histoire. La ville historique est animée, très chaleureuse aussi, et présente une communauté dynamique gravitant autour d’un parc.

J’ai aussi vécu pendant plusieurs années dans un quartier de Toronto où il y avait un peu la même ambiance. Le portail à l’entrée du parc est inspiré de la vue que j’avais du parc Trinity Bellwoods, à Toronto.

Qu’est-ce qui vous a poussée à ajouter des éléments musicaux aux illustrations?

J’ai ajouté des éléments musicaux, car le chant du canari est au centre de l’histoire. De plus, madame Lili crée et chante des mélodies pour réconforter les enfants

tout comme son canari lui chante des airs qui lui emplissent « le coeur d’une joie immense comme le ciel ».

D’après vous, quels sont les thèmes principaux de cette histoire? Les relations intergénérationnelles? Le deuil? La communauté?

Je dirais que les thèmes de cette histoire sont le pouvoir de guérison de la nature et de la compassion, et l’idée que l’amour et le deuil sont des expériences fondamentales que nous vivons tous.

Un autre thème important est celui de la communauté qui joue le rôle d’une grande famille… vraiment il y a tant de leçons que les lecteurs peuvent tirer de cette histoire émouvante!

Quel passage était le plus inspirant pour vous? Et quels sont ceux que vous avez dû retravailler?

Le passage le plus inspirant a été celui où madame Lili console le petit Jérémy sous la balançoire. Dans cette illustration, je voulais que le reste du monde disparaisse et que les deux personnages, la guérison et le chant soient mis en lumière. Pour moi, c’était la partie la plus importante de l’histoire. Un autre passage qui m’a particulièrement touchée est celui où madame Lili ouvre le foulard pour regarder son oiseau bien-aimé.

À ce moment-là, j’avais déjà travaillé longtemps sur les illustrations et j’ai vraiment ressenti le deuil de madame Lili, surtout que je venais de vivre la perte d’un être cher. J’ai donc un lien très fort avec cette histoire à cause du thème du deuil et du pouvoir de guérison de l’art.