Dav Pilkey est né en 1966, à Cleveland, en Ohio. Son père vendait de l'acier et sa mère jouait de l'orgue à l'église. Il raconte :
« J'ai commencé à écrire des livres lorsque j'étais au primaire. J'étais le clown de la classe et je m'attirais toujours des ennuis à force de faire rire les autres élèves.
En deuxième année, j'ai appris à faire les bruits les plus gênants en plaçant les paumes de mes mains devant ma bouche et en soufflant très fort. Bientôt, je me suis lancé dans des formes de légèretés encore plus élaborées : je vérifiais combien de crayons je pouvais enfoncer dans mon nez, je récitais l'alphabet en rotant et je jouais des airs de musique en me servant de mes aisselles comme instrument.
Comme vous pouvez imaginer, mes professeurs n'appréciaient pas vraiment mon genre d'humour. Au début, ils ont commencé par me punir dans le couloir. Puis, je passais tellement de temps là-bas qu'ils ont fini par m'y installer un bureau. J'étais le seul enfant à avoir mon propre bureau dans le couloir et c'est à ce même bureau que j'ai commencé à écrire mes histoires.
Chaque jour, avant le début des cours, je m'assurais que mon bureau avait suffisamment de papier, de crayons, de feutres et de crayons de couleurs. Puis, à un moment donné de la journée, je me mettais à faire quelque chose de vraiment bête et perturbateur... et naturellement, je me faisais attraper. Mon professeur s'interrompait, me regardait droit dans les yeux, pointait la porte du doigt et criait : « Monsieur Pilkey, DEHORS! »
Une fois dans le couloir, je m'installais à mon bureau, je sortais mon matériel de dessin et je me mettais à créer. Au début, je ne faisais que des dessins. Mais avec les années (j'ai eu mon bureau dans le couloir jusqu'à la fin de la cinquième année), j'ai commencé à écrire des histoires. J'agrafais ensemble des feuilles de papier et je créais mes propres bandes dessinées. J'ai inventé une batterie de super héros dont l'incroyable capitaine Bobette, qui volait à travers la ville et combattait les méchants à coups de bobettes.
Mes camarades adoraient mes bandes dessinées. Mais elles n'étaient pas vraiment appréciées de mes professeurs. Je me souviens notamment de l'un d'entre eux qui, après avoir déchiré avec rage une de mes histoires, m'a dit que je ferais mieux de commencer à prendre les choses un peu plus sérieusement parce que je ne pourrais pas passer ma vie à écrire des livres stupides.
Heureusement, je ne faisais jamais vraiment attention à ce qu'on me disait! »
Dav habite l'Oregon.